mardi, mars 28, 2006

< palitatonimou >

aroun eska tone alirk
ji-orn espa silèt fliôn
minatoulilo élifalos siplé arikéni fratri
poulijanovano faolikra pliak
éritrarinémifalousali entré
panimalikojiré lalilonimato

lundi, mars 27, 2006

< pas le son graphique >

Mortelle embûche foireuse qui pleut

Givâratoire en sel plombé, suce crève plume

Grouillant aspect rideux phacochère à poils rances

Silo d’avoine moisi et auge d’eau croupie

Dur à cuire l’œuf pourri sur le sol poussiéreux.

Ça n’a pas de sens, ça sonne. J’écoute Thiéfaine, chambre 2023 sans m’être tapé le reste, une seconde pour chacune. Aucune volonté de faire sens, le sens me dépasse, il est dans les mots, car le langage coule en moi, il m’englobe et me porte et je n’ai rien à dire, je ne sais rien de ce que je dis, en particulier comme en général, une pelote à prendre ou à laisser, à démêler en gardant la pièce dans la main même. Ce n’est pas l’explicitation qui a du charme, c’est le nœud ; l’explicitation est belle et forte, mais elle n’est pas humaine, et c’est pourtant ça qui nous manque, et que ne peut satisfaire l’imaginaire de pacotille, post-modernisme sans histoire ni culture, qui a le vent en poupe et entend faire nœud par le dualisme imaginaire et science dans le culte de la conscience. Je remets Thiéfaine, l’entier cédé. Je ne peux avoir conscience de ce que je n’ai pas conscience, et comme la conscience vient mais n’est pas prise, c’est la prise de conscience qui part en premier, puis l’inconscient qui suit, et tout le reste, ce qui nous qualifie comme « animaux », comme justement des non-animaux mais humains, Descartes s’est planté. La conscience n’est pas la fin et le résultat, mais le « bon sens », comme il dit, le plus petit dénominateur commun, ce qui est humain c’est de la dépasser, ce qui ne signifie pas un plus de conscience, parce qu’il n’y a pas de résultat (la conscience s’enrichit, forcément, mais reste toujours en dessous).

Y boire lactée cyrose

Pleure en champs cactée d’irumen sarcophage

Marrante pirogue au siècle d’escaboche

Flou salé poivré d’or

Il y a les mots et il y a les sons, qui ne disent rien, qui disent beaucoup plus.

Huée d’étrons salés filamore éfilée salsifi rectangule

Epiphanie d’isis mauve en carcan

Pleurant les steppes froidies

Douchera les morveux

Diurne oiseau de proie haché

Tu meurs en bouillonnements de salive

Jivaro écrasé sur la toile du dimanche

Girafe au cou d’ivoire qui tremble

Hurlant sa peur d’y voir

Pliure riante d’espace

Froide aporie t’emmène

Voulu le câble et l’as

Rejeté cérumen

Kimono poncho sofa

Tag illisible sur ta toile

Figure de mort en marques

Huit de cœur sur carré d’as

Point à la ligne finie la transe

Attraction séductrice te plombe au sol misère

Grignotant las épique, griffon grattant la terre

Piquant sa lance épi, roide affaire au miroir

Durant lueur d’espoir, touchant au but semblait

Gare au loup gare à l’est, rails anthropiques nous malmènent

Enfant cynique secoue la boîte : Pandore !? — à tout fini !

Dis-moi blanche boue chaude si les roses ont des petits ou les bombes nous suffisent

Carrefour giratoire : cinq au pas !

Cinq au pas, cinq au pet, cinq cent charrettes par ânes tirées

Pour quel x, pour quel mot après tiret

Etrange atmosphère qui plane sur cette terre. Miroite en escarcelles d’ivoire nacré, la Joconde étourdie attend son heure d’entrée, si ce n’est la rambarde qui fuit sous le pavé. Alors — les rutilantes hécatombes maudiront la soulève, et s’éteindront flambées dans une gerbe poivrée. Il se peut — il se peut ! — que la gouaille éternelle d’un pays oublié l’emporte sur la stèle qui bénit la cité. Gloire au tournant qui chavire le bateau, les dames à fleur d’eau protègent leur vaine peau qu’elles savent bien frigide ; les matelots huent le virage et cravachent la coque les yeux exorbités. Lupe anar à rive ! — danger ! (voix d’Artaud)

Le son, celui de l’électro, est graphique : du son peint. Déjà image de son, ce que la main dessine est toujours mort de soi. Ce n’est pas ce son là que je nous souhaite. Puissance de la représentation : son non graphique = sonnons graphique.

lundi, mars 13, 2006

< poésie zombie >

Celui qui reste immobile comme attendant la mort,
Celui qui sublime sa libido par une occupation néant,
Celui-ci ne vit rien
Pour celui-ci le langage ne sert à rien
Destructuration du langage appris, déliaison des mots et des choses
Délire assensationnel des sons
Poésie du zombie.

Bière à cran lissée sur peau de yourte phallange à trois,
Grue mêlant les sciures d’un jour avec les truies d’un mois,
Huppant seul assombri face
Quenotte hiéroglyphe rubicond
Tchoutchou
Jeu d’enfant ruminant — seuls se perdent
Plouc au carré
Tut tut
Fil entropique sur mèche salée
Bruit dehors la mer a parlé
Faudra-t-il que rien ne se passe pour que l’enfant se mette à parler
Rideau roide et pachyderme ensemble enfoncent la tête dans l’sceau
Y’a pas de bruit dedans juste c’est tout noir
Phoque en slip arrête la corde avant qu’elle s’mette à tomber
Huit dehors et un dedans les jours se mettent à trembler
Seulement si y’a pas d’adresse alors il faut que je m’redresse
Si les siphons n’ont pas d’oignon, et les rigoles pas d’explosion,
Le riz coud encore moins bien à moins que ce ne soit un autre chien
— Attends rêve ! Seul me laisse, ruisselle la veste en carton !
C’est tout mou et c’est ennuyeux
Folle à plein juron encroute les terres laissées
Pluie de syncrotrons sur les gueules bien léchées
Hourra crient les fiers à bras avant de disparaître
Gomina pour tout le monde et quelques cordes à la ronde
Autour du totem chantons dans notre disparition
Vitesse-lumière vers les étoiles, y’a pas d’étoiles
Chantons avant que la caméra se pointe
La caméra elle se filme toute seule et elle voit rien
True Blyon, and Bad Hazard, are in the field, and disappeard
Moche t’es reste apprends les calices de l’amour fou
Ploum-Ploum et Bim-Moi sont dans un bâteau
We are the last ones, and you are where
Giroflée tendre amère — se perd —
Giroflée tendre amère — en terre —
Giroflée crasse — dans l’herbe, par ici
Dans l’herbe, par là-bas,
Et s’enfuie de mes bras
Modèreras-tu, modèreras-tu, modèreras-tu ta longue vue
Ricoche — serpe — reptile avance — tout droit !
Pluie de batraciens tout froids
Couleur… Café…
J’en rêve parfois, les tuiles me tombent des bras, la sentance approche
— Une fois —
Mourir tout seul ou à plusieurs, où est le silence plus
Navajo sioux apaches, la plaine à perte de vue
Qui sait le plus le mieux qui a le savoir qui le rend quiet
Froide fontaine folle souterraine
Brûler un bout de papier est une action dans une journée
Nuit au jour moi le sommeil s’en enfuit
Ta Karotide !
La violence est le plus sûr moyen pour passer le temps
Longue biche se doute de rien dans les bois
Au village à côté ils sont tous à s’entretuer
Les sons ne portent pas, oublié le langage
Ces vieux qui nous ont laissé la mort comme seule perspective
Question d’identification, de perception de soi
Nous héritons des erreurs de nos aïeux, pas à leur place et problèmes non réglés
Ki donc appelle dans la nuit sans un bruit
Chuuut ! C’est le chasseur ! Enfuis du village pour trouver ma biche longue
Et PAM ! Le village suspendu par le bruit retombe dans le chaos final
Les héritiers de l’héritage de certains seuls les autres n’ont pas d’histoire
Sans héritage tu n’as qu’la bourse, et tout à reconstrui-i-re !
Sans héritage tu n’as qu’la bourse, et tout à démolir !
La chanson à texte tue la musique
La musique sans texte tue la vie
Mais une révolution enfin, ça s’fait avec du lan/gage !
Enfin regarde nous on a prêté nos enfants !
Polichinelle ne fait plus rire
Ah, ah, ah, ah, quand dira-t-on, Polichinelle ne sent pas bon
Huit de cœur sur valet d’as de trèfle — Tricheur ! — Bôôô…
J’hérite, tu hérites, nous héritons, ils héritent
Qui n’erre en quête de rites
Mar/fa/dets !
Rinanthropologue
Je mange, tu manges, les losanges se perdent dans la nuit
Une fluorescence d’ivoire se meurt
Des croûtes apparaissent aux commissures de la gueule
Une petite girouette s’envole pour s’aplanir sur l’herbe grasse
La fin du monde c’est le retour à la terre
Affalés bourrés sur l’herbe même pas froid
Nous ne sortons pas assez ! J’vous l’dit mouè !
Encapuchone, décapuchone
Les porcs et les bénédictins
Glouglou ça fait l’eau qui tombe dans l’eau puis remonte et s’étend paisible
Un goître ! Non mon dieu un goître ! Comme qui resterait sur le qui-vive !
Limande amère je préfère le citron.

samedi, mars 11, 2006

< la fée bleue >

Il était une fois une fée bleue au pays des endives. Son père le roi lui avait offert une bague en un cadeau frivole lors du passage d’une troupe de gitans. La fée conservait la bague comme le cadeau le plus cher qu’elle eût jamais reçu. Elle lisait la promesse de son avenir dans cette bague en plastique, et rêvait doucement chaque nuit dans ses draps blancs soyeux la bague dans la main refermée sur son cœur.
Or le roi n’avait aucun pouvoir, que là pour parader, bénéficiant du respect amusé de chacun. Le château était beau, il était riche et confortable, mais rien ne s’y passait. La fée rencontrait parfois la reine sa mère, au détour d’un couloir, quand elle venait chercher du sel dans les appartements du roi, ou pour lui demander de bien vouloir réparer son lavabo qui fuit. Elles échangeaient quelques amabilités rapides, la fée s’étonnant de ressembler tant à cette femme libérée.
La fée grandit ainsi jusqu’à ses dix-huit ans, rêvant au prince charmant et ne fît point d’études. Le lendemain matin de son anniversaire, son père entra dans sa chambre, la réveilla doucement. Il lui parla en ces termes : « ma fille, je vais t’emmener en ville. Tu vas découvrir la vie. Je vais t’emmener dans un lieu qui t’apprendras la vie. Tu resteras en ce lieu sept années durant, et si tu le souhaites, tu pourras rester quelques années de plus. Ma fille, tu dois oublier tout ce que tu as appris jusqu’à présent. La vie pour toi commence en ce jour. Nous ne nous reverrons plus, ma chérie. Sache dès à présent que je t’aime. » La fée répondit : « j’ai toujours eu foi en vous, mon père. Quoi que vous m’indiquiez, j’irai. »
Le roi emmena à la ville la fée bleue, qui ne connaissait que le château et la place du village. Il arrêta la voiture le long d’un quai et sonna à une porte. « Monsieur ? — Bonjour madame, c’est moi qui ai appelé ce matin. C’est pour ma fille. — Ah oui. Est-elle là ? — Oui, dans la voiture. — Très bien. Amenez-la donc. » Le roi amena sa fille à la dame. Celle-ci s’exclama dans une longue plainte qu’elle ne contrôla pas à la vue de la beauté indescriptible de la fée bleue. Lorsque le son se tue en sa gorge, elle lui dit « mais entre donc » et ferma la porte en oubliant le père.
La femme enferma la fée dans une chambre, lui apporta un verre d’eau et une assiette de pâtes, et l’oublia le reste de la journée. La fée n’osait sortir, se rappelant sans cesse le visage fermé et dur de son hôte la dernière fois qu’elle entrît. Son sang circulait à torrent dans ses veines, l’empêchant d’immobilité, et parfois elle s’écroulait sur son lit abandonnée au temps. Quelques heures de ce cirque et au lieu d’être atteinte d’une rage de la ville qui l’aurait jetée dans le ressentiment, la fée bleue s’abrutit dans l’ennui en se rappelant le château.
À la nuit tombée la femme son hôte vint ouvrir la porte de la chambre. Elle tendit le bras, main ouverte. La fée resta interdite un instant avant de venir. La femme saisit son bras d’une poigne ferme et l’emmena d’un pas décidé à travers un couloir. Quelques portes et quelques couloirs plus loin, la femme arrêta la fée devant une grande porte en métal. La fée serrait la bague dans sa paume comme jamais encore dans sa vie, car elle sentait que sa vie dont lui avait parlé son père débutait derrière cette porte. « Es-tu prête ? Lui demanda la femme. — Oui madame. — Oui tante Lise ! — Oui tante Lise. »
Tante Lise ouvrit la porte d’un geste et entraîna la fée. À l’intérieur se tenait trois géants. Ils portaient une gagoule et un vêtement de cuir marron épais. Alignés les uns à côté des autres, les bras croisés, jambes écartés, deux petits trous dans la cagoule. Au fond de la pièce se trouvait une dalle grise en plastique. Tante Lise alongea la fée sur la dalle, et attacha à l’aide de cordes ses mains et ses pieds. La fée ne connaissait pas ce rituel d’une religion qu’elle ne connaissait pas. Elle avait imaginé le grand jour de sa vie comme une danse autour d’un poteau de couleurs vives et gaies, mais elle n’osa dire mot. Tante Lise remonta la robe légère de la fée au-dessus de sa taille et se plaça en face des géants.
Elle ordonna : « Numéro 1, niquez ! » Le premier géant obtempéra. Il niqua la fée à genoux sur la dalle. Un temps passa et Tante Lise ordonna : « Numéro 2, enculez ! » Le second géant, debout devant la dalle, souleva légèrement le postérieur de la fée et enfonça son sexe d’un coup dans l’anus de la fée. Ils s’activèrent en un rythme ennuyeux, un temps passa, et Tante Lise ordonna : « Numéro 3, irrumez ! » Le troisième géant, à genoux au-dessus de la tête de la fée, qu’il retenait dressée, enfonça son vit dans la bouche de la fée, pressa ses pouces sur ses joues pour qu’elle referme ses lèvres, et travailla à un lent va et vient. Tante Lise regarda la scène, se déplaçant pour bénéficier des meilleurs points de vue, sans dire mot, comme satisfaite de la besogne des géants.
Il s’écoula trois heures. La fée s’était complètement oubliée, abandonnée au travail des géants, et somnolait dans un demi-sommeil sans rêve. Les géants venaient à jouir. Un à un, ils se tournèrent vers Tante Lise et vidèrent dans sa bouche une abondante semance, qu’elle gouta jusqu’à la dernière goutte, après quoi elle détacha la fée, l’emmena dans sa chambre, et ne tarda pas à introduire son tout premier client.

mardi, mars 07, 2006

< bribes >

Quoiqu’au piotr non isoterme se gâche le radis trop mûri
Se plante assez dans des vertiges subis — droit toujours, mais bien courbé

***

Fol enfant abrutus
Vois comme il te faut imaginer des voix
Voilà ce qu’il te manque à toi
Tu ne supportes pas d’entendre des voix
À la naissance déjà tu t’es défié de la tienne
Puis rapidement tu as appris à faire taire celle des autres
Mais ne sens-tu pas comme elle soulage
Ma voix quand je te berce mon pauvre
Tu ne te rebelles pas, tu laisses tes oreilles écouter
Pourquoi n’écoutes-tu que la voix
De celle que tu ne connais pas ?

***

LES ‘‘BOURGEOIS’’

A : Rhyzome
B : Crapaud
C : Biche aux cornes de plastique marron
D : Éléphant vert en cuir d’hippotame
A : Bulle
B : Vermicelle
C : Sauterelle fanée au ventre balloné
D : Peut-être un escargot tout chaud
A : Représentation
B : Truite saumonée péchée dans un bassin
C : Kangourou bagué aux seins de gant de toilette
D : Cachalot éventré qui sourit la peau cousu en magnifiques manteaux
A : Analyse
B : Chien qui rêve
C : Un léopard qui bondit dans un arbre dans un réel ralenti
D : Mouche écrasée dans un verre de coca
A : Depuis longtemps les médecins — même Breton ! — cherchent à savoir ce qu’il se passe dans les logis, les corps et les âmes. Trop longtemps !
B : Oui oui oui !
C : C’est pas faux.
D : Et ?
A : Il faut en finir avec les révoltes du corps qui ne mènent nul part et celles de l’esprit qui flatte l’étiquette ! Le médecin autoproclamé de la civilisation autoproclamée lui-même a dit que tout discours signifiant ne pouvait plus être que destructeur, à moins d’être de la race de son beau-frère, les gentils nazis que l’on finit par regretter.
B : Encore !
C : Pas mal.
D : Faut avoir le courage, pour dire des conneries pareilles…
A : Navire
B : Sans papier
C : Laminoir
D : Reste au fond
A : Mais non, mais non ! Ah, on ferait mieux de rien dire !… Parlons, plutôt !
A : Liturine
B : Druidique !
C : Fiente de pigeon mâle castré
D : Lisopaïne
HC (hors-catégorie) 1 : Mais où est le monde ? Mais où est le monde ?
HC 2 : Mais oui, je veux sentir, je veux penser ! Où est le monde ?
HC 3 : C’est vrai, on le sent presque, mais c’est d’un à peu près ! À chaque fois différent, rien de vraiment intéressant !
HC 4 : Je veux pouvoir imaginer la situation
A : Bon, si c’est comme ça, prenez chacun un papier. — Alors ?
B : Boule
C : Course en sac
D : Dromadaire
HC 3 : Je vois ! Je vois ! — Ours !
A : Mais non, pauvre crétin… — Rien du tout, puisqu’ils ne sont que trois !
B : Tiens !
C : Pas mal
D : Mangez-en donc, de l’ours, malautru !
A : M’échappe un air vicié que je ne contrôle pas
B : Moi non plus
C : Surprise surprise sur la une montrait un jour une voiture à l’arrêt qui polluait beaucoup
D : Septante-cinq, septante-cinq ! La carte est pleine, rééééé le loto… gagné !! Madame, madame, s’il vous plaît…
A : Mouche à poil long
B : Un homme politique de second rang mais héros de cabinet
C : Un gag
D : Franchement, je m’en tape. Mais assez mignon, j’avoue
A : Looping en deux temps
B : Trois mouvement ! Ah, ah, ah
C : La saison des amours ?
D : Mphhh !… Don Quichottisme.
A : Alors ! Alors… Mon premier réfléchit beaucoup. Mon second pense parfois. Mon troisième rumine énormément. Mon quatrième écrit rarement, mais c’est le produit d’une lente macération, et mon tout, vous le connaissez
B : Je vois pas.
C : C’est pas Nietzsche, quand même ?!
D : Vous savez, je ne suis pas non plus si vieux…
HC 2 : Mais l’homme, évidemment !
A : Loupé. Fallait répondre : chimère. Belzébut.
B : Toutankamon.
A : Ou Balthazar, au choix
C : Ulrich ?
D : Saint-Etienne, en 1979 (j’étais pas né, mais on m’a raconté)
A : Saint-Simon
B : La lèpre
C : Une vertèbre déplacée
D : Le pauvre, à son âge ?
A : Un fruit de la passion
B : Ben la pomme évidemment
C : Logiquement : la voix
D : Pas loin : La côte d’Azur
A : Une stèle célèbre
B : Antistèle ! Euh… -sthène.
C : On fait de l’humour, là ?
D : Celle de Sade n’était pas mal, mais je sais plus si c’est ce qu’il lui est arrivé ou si c’est ce qu’il a imaginé
HC 4 : Ouais, bon — je vois
HC 1 : Pareil. C’est pitoyable
HC 3 : Quelle déchéance ! Pas très intéressant, pas vrai ?
A : Le jeu des sept couleurs ! Violet !
B : Rouge
C : Jaune
D : Bleu
A : Ouais, bon… Noir
B : Vert
C : Rose
D : Marron
A : Une cruche
B : Un ballon de baudruche cassé
C : Une outre pleine d’un liquide sale et plein de microbes
D : Une photo
Présentateur : Messieurs, l’émission prend fin. Avant de rendre l’antenne pour les publicités, voulez-vous ajoutez un mot ?
A : Fluide vaisselle !
B : Une bretelle d’outre-manche
C : Marigot
D : Et comment ! : Aigue-marine, je voulais te dire que je t’aime !
HC 1 : Non
HC 2 : Tout juste pour dire que le livre de mon humble collègue HC 1 sortira —
Présentateur : — Oui oui, pendant le générique, vos ouvrages passeront à l’écran
HC 3 : Je n’en reviens pas : vos opinions sont pitoyables.
HC 4 : Mouaif
Spectateur Adulte Femelle : Monte le son, Bambi, ça va être les pubs !
Spectateur Enfant Mâle : Ouais !!!
Spectateur Enfant + Femelle : Vite !! Vite !!
Spectateur Enfant ++ Mâle : Mais taisez-vous, on va rien entendre !

< l'éternel chérubin >

Sébastopol ironique drue septentrionale version d’ivoire
Creuse les reins d’immensité cavhiverneuse
Louchante aspérite froide au bisextile printemps salé tu pleures sans larmes en mémoire courte
(Vois là-bas il ne sait pas ne comprend pas mais il le vit)
Haïr les cendres incendiées par les bûcherons d’Aztèques ?
Ou laisser les enfants claironer au vent d’hiver qui luit ?
(Derrière la machine le schéma le moteur, mais derrière l’homme ? — son âme n’explique rien)
Baptistère enfanctile amer, loupiote les réglisses d’aménite
(Aucun délire chez l’être conscient, et nul surréalisme)
Bouffe à vent croupion hier en goulée fraîche avare
Mouline à bien y met salive en huile — flotte avec les îles
Durite à cuire arrogant cérumène touffu
Fallacieux goître en huitre, et bouche en terre, nœud en lice
Kilos de sphynx kasher, en plâtre de plastique
Tituber seul en piste et mouche en huit
Des pommes pas cuites, des pieux en fuite
Mollesse de l’accoutumée guérite
(Je comprends tout, dit-il, mais qu’est-ce que je m’ennuies
Et quand je ne comprends rien, l’angoisse est ma seule compagnie)
Giclée rose de chewing-gum mal fondu au bout d’une cuillère en vieux bois sans odeur
(Rien n’est là avant, ce qui s’échappe fait rire, tout le monde comprend, sait bien, ne sait rien, s’ennuie et s’angoisse pour la vie)
Filet de cabillaud au cerveau d’enfant docile — trois craies !
Mouche tes morts ou t’avales tes endives !
Dis, papa, c’est quoi une endive ?
C’est un légume mon chéri
La grande endive flotte dans la nuit rayonne éclairée d’une lumière externe qui ne vient de nulle part
(« C’est ab-so-lu-ment n’importe quoi : c’est nul » ; « ça ne signifie rien, ou je comprends trop bien »)
Celui qui parle qui dit n’est pas mais bien mieux pire que ça en camisole sanglé le corps droit pas bouger
(Des phrases construites, les corps en fuite, le grand crayon qui martèle et chasse jusqu’aux esprits)
Tout-l’monde-a-droit-à-son-traumatisme (bis), Tout-l’monde-a-droit-à-son-traumatisme (bis)
Les manifestations le jour, les révolutions la nuit, toujours les bruyants dépassés par ce qu’ils veulent implorent scandent et pleurent en voyant s’éloigner, pas ma faute, pas ma faute
Fichtre d’espace minuscule au crépuscule un arriviste s’allume son cigare de bambou
Regarde la scène de l’œil au coin, long manteau de chevalier blème silencieux, tout rapporter tout dire, et sourire satisfait méchant
La culture, mais, mais… la culture !
Sur l’air d’une chanson populaire d’un gentil chevelu glabre chemise souriant des années soixante-dix
Non identifié ça dit : Exprim’ images t’as dans l’cerveau, jett’-les sur l’mur qu’on puiss’ les voir, c’est tout c’qu’il y a à savoir, le rest’ n’est qu’cinéch’ mystique pour négros…
Ainsi poirantant sur le vif, du sujet chrysanthème à l’escarcelle d’ivoire
Maudit l’éternel chérubin, qui sifflotant s’en va-t-il loin