< Chemin morte tendre exil 2 >
Une pièce blanche. Une grande salle de musée dans un blockhaus quelconque. Un endroit lumineux sous quelques hallogènes. Un blanc mat comme une falaise de craie. Rester à l'entrée. Imaginer ce qu'il pourrait advenir là. Imaginer le geste. Le pas. Le regard. L'oreille. Imaginer le corps de qui entrerait là. De qui se tiendrait là.
Chemin morte, tendre exil, les siècles s'amoindrissent de quelques zigotos. De gamins en partance, de rigoles en descentes. Des corps tannés, pongés, risqués au crépuscule, amollis au reflux de mains trop carressantes. Des bontons et des plaques, des effluves et des flaques. Les jeunes filles se ramassent en cadavres muants, serpents de salles de bains, peaux moites et odorantes.
Un cadre tinte, en chemin de sa place. Des mains expertes le font se balancer, les jambes désarçonnées, lourdes et les bras balants. Son dos brun pâle recèle un numéro de crayon rouge. Bords noirs cerclant le faire-part apporté. L'homme ne trébuche pas, son assurance vacillante est garante de son ancrage terrien, les voiles menant vers l'inconnu, messager des lieux clos.
Je peine à percevoir la moindre imperfection sur ta peau granulée. Ton territoire connu, terres sacrées, surface ouverte à tous, cachée et bien trop chère. La perfection ouvre sur l'immensité, aspire les humains comme des mouches perdues. Triste fascination sans lendemain, la mélancolie des nostalgiques de ce qu'ils n'ont jamais eu.
Des corps laboratoires. Trois corps dieux et humains, images matières en stock dans l'usine des instruments de capture. L'infini d'un seul corps en vingt mètres carrés. Musique comme japonaise, des tensions et des souffles, des surprises et des pauses, les coincidentia oppositorum alignés successifs dans la ligne musicale. Elle teinte la pièce plongée dans l'ombre elle est caveau. Et les conditions changent, suivant les heures du jour. Tout ce que l'on peut faire dire à un corps. Parvenir à l'aimer.
La soudaineté de la pelle du bulldozer à travers le plafond. Occupe la moitié de la pièce. Se relève et revient. Intervales réguliers qui régulent la panique. Lents et certains et lourds. Accrochent toujours un petit bout de plafond, démolition totale, un art à l'état brut. Les photographies se perdent dans la brume, les étendoirs peut-être tombés. Les corps morts mis au jour, détiennent leur vérité dans la lumière soudaine, profanation naissance.
Peau contre peau. Nous sommes lourds et pâteaux, notre chair maigre est flasque. Bruyants en chuchotant. Sereins dans le silence et le repos des corps. Nulle question de musique envoûtante. L'horreur de ces énergumènes se promenant en musées se demandant où ils sont. Qu'est-ce qu'ils voient. Ce qu'ils doivent en penser. Déploiement naturel des corps à l'écoute. Trois colonnes en triangle équilatéral. Autour, des fées, des fantômes flottants à l'écoute tête penchée.
Epuration des rapports d'étrangeté. La médiation de l'art. On ne peut pas laisser les choses sérieuses aux humains, aux rapports interpersonnels de la plupart d'entre eux. Et des médiations techniques dans ces rapports quand il ne s'agit pas d'ouvrir sur un inconnu. Jusqu'au grotesque et aux armes. Maîtrise de la culture. Mais qui cela concerne ?
Chemin morte, tendre exil, les siècles s'amoindrissent de quelques zigotos. De gamins en partance, de rigoles en descentes. Des corps tannés, pongés, risqués au crépuscule, amollis au reflux de mains trop carressantes. Des bontons et des plaques, des effluves et des flaques. Les jeunes filles se ramassent en cadavres muants, serpents de salles de bains, peaux moites et odorantes.
Un cadre tinte, en chemin de sa place. Des mains expertes le font se balancer, les jambes désarçonnées, lourdes et les bras balants. Son dos brun pâle recèle un numéro de crayon rouge. Bords noirs cerclant le faire-part apporté. L'homme ne trébuche pas, son assurance vacillante est garante de son ancrage terrien, les voiles menant vers l'inconnu, messager des lieux clos.
Je peine à percevoir la moindre imperfection sur ta peau granulée. Ton territoire connu, terres sacrées, surface ouverte à tous, cachée et bien trop chère. La perfection ouvre sur l'immensité, aspire les humains comme des mouches perdues. Triste fascination sans lendemain, la mélancolie des nostalgiques de ce qu'ils n'ont jamais eu.
Des corps laboratoires. Trois corps dieux et humains, images matières en stock dans l'usine des instruments de capture. L'infini d'un seul corps en vingt mètres carrés. Musique comme japonaise, des tensions et des souffles, des surprises et des pauses, les coincidentia oppositorum alignés successifs dans la ligne musicale. Elle teinte la pièce plongée dans l'ombre elle est caveau. Et les conditions changent, suivant les heures du jour. Tout ce que l'on peut faire dire à un corps. Parvenir à l'aimer.
La soudaineté de la pelle du bulldozer à travers le plafond. Occupe la moitié de la pièce. Se relève et revient. Intervales réguliers qui régulent la panique. Lents et certains et lourds. Accrochent toujours un petit bout de plafond, démolition totale, un art à l'état brut. Les photographies se perdent dans la brume, les étendoirs peut-être tombés. Les corps morts mis au jour, détiennent leur vérité dans la lumière soudaine, profanation naissance.
Peau contre peau. Nous sommes lourds et pâteaux, notre chair maigre est flasque. Bruyants en chuchotant. Sereins dans le silence et le repos des corps. Nulle question de musique envoûtante. L'horreur de ces énergumènes se promenant en musées se demandant où ils sont. Qu'est-ce qu'ils voient. Ce qu'ils doivent en penser. Déploiement naturel des corps à l'écoute. Trois colonnes en triangle équilatéral. Autour, des fées, des fantômes flottants à l'écoute tête penchée.
Epuration des rapports d'étrangeté. La médiation de l'art. On ne peut pas laisser les choses sérieuses aux humains, aux rapports interpersonnels de la plupart d'entre eux. Et des médiations techniques dans ces rapports quand il ne s'agit pas d'ouvrir sur un inconnu. Jusqu'au grotesque et aux armes. Maîtrise de la culture. Mais qui cela concerne ?
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home